Moyen de chauffage traditionnel par excellence, le bois a parfaitement réussi sa conversion technologique. Celle-ci s'explique, en grande partie, par les hautes performances des chaudières à pellets, en matière de rendement énergétique, d'automatisation, d'économie d'énergie, de coût d'exploitation et d'écologie.
Mais qu'est-ce qu'une chaudière à pellets exactement ? Convient-elle à toutes les habitations ? On vous dit tout dans cette astuce !
Principe de fonctionnement d'une chaudière à pellets
Le fonctionnement de la chaudière à pellets est entièrement automatisé, que ce soit pour : l'alimentation en combustible, la mise à feu et l'extinction.
La combustion est pilotée par un système de régulation électronique, qui en module la puissance en fonction des besoins calorifiques intérieurs et des variations de la température extérieure.
Le corps de chauffe est le cœur de la chaudière :
- En acier, en fonte ou revêtu de céramique, il est surmonté par un ou plusieurs circuits de recyclage des fumées à ventilation forcée.
- Ces dispositifs assurent une combustion complète, pour récupérer un maximum de calories et minimiser les rejets de CO² dans l'atmosphère.
Bon à savoir : les toutes dernières générations de chaudières à pellets, dites à condensation, exploitent l'énergie de la vapeur d'eau dégagée par la combustion, pour arriver à des rendements supérieurs à 100 % !
Déclenché par un signal du thermostat d'ambiance ou de la sonde extérieure, le processus de chauffe se déroule par cycles séquentiels de 5 étapes :
- alimentation du corps de chauffe, en pellets, par un système de vis sans fin ;
- allumage des pellets par une spirale ou une sonde électrique ;
- combustion, à température préréglée ou pilotée, par le modulateur ;
- arrêt de la combustion, dès que la température d'ambiance ou celle du fluide conducteur est atteinte ;
- brûleur prêt à initier un nouveau cycle.
Bon à savoir : le foyer peut, en outre, être muni d'un dispositif de ramonage automatique, qui autorise une saison entière sans manipulation du générateur thermique.
Types de chaudières à pellets
Il existe différents modèles de chaudières à pellets, en fonction du combustible utilisé :
- chaudières simple corps pour les granulés ;
- chaudières double corps pour utiliser des bûches, du gaz ou du fioul, selon le besoin ou les disponibilités ;
- chaudières simple corps à brûleur escamotable pour utiliser un autre combustible.
Tous ces types de chaudières à pellets peuvent être couplées à un mode de production thermique annexe, comme celui provenant de l'énergie solaire.
Bon à savoir : chacun de ces types de chaudières, peut être muni, ou non, d'un système de production d'eau chaude sanitaire.
Autonomie d'une chaudière à pellets
L'autonomie d'une chaudière à pellets est fonction de la qualité des pellets et du ratio volume stocké/puissance utilisée. Les chaudières sont pourvues, pour la plupart, d'un réservoir de pellets. Il peut être intégré ou livré avec un ou plusieurs réservoirs, suffisants pour assurer une autonomie de chauffe de plusieurs jours à plusieurs mois.
Il existe, sur le marché, des silos préfabriqués de toutes tailles :
- Toutefois, il est aussi possible de maçonner ou fabriquer un silo adapté à chaque besoin spécifique.
- Les silos standards ont une contenance de 250, 500, 1 000 ou 5 000 litres, voire plus.
Bon à savoir : les chaudières à pellet sont adaptées à tous les types de chauffage central à circulation d'eau : par radiateurs ou convecteurs, par plancher ou plafond chauffant.
Avantages et inconvénients de la chaudière à pellets
La chaudière à pellets comporte de nombreux avantages :
- confort de chauffe comparable aux combustibles fossile ;
- pas de manutention de bois ;
- prix du combustible plus stable que celui des énergies fossiles et électriques ;
- prix du kW/h moins élevé que celui des énergies fossiles et électriques (environ 0,06 €, contre plus 0,11 € pour le fioul et 0,13 € pour le propane) ;
- retour sur investissement rapide :
- par exemple, pour le remplacement, par une chaudière à pellets, de la chaudière fioul d'une habitation de 120 m², le RSI sera de 7 ans ;
- ce chiffre tient compte de l'investissement (environ 12 000 €, primes et réductions d'impôts déduits) et des projections sur l'augmentation du prix des deux combustibles.
- rendement thermique élevé, de 90 % et plus ;
- combustion respectant l'environnement, rejetant peu de fumées, bilan CO² neutre ;
- combustible renouvelable utilisant la biomasse et les déchets ;
- achat éligible au crédit d'impôts, de 30 % du prix du matériel.
En dépit de ses nombreux attraits, l'installation d'une chaudière à pellets n'est pas sans poser de problèmes :
- Le prix de l'installation est, nous l'avons vu, relativement élevé.
- De plus, la chaudière à pellets émet des particules fines, mauvaises pour la santé de l'homme et de l'environnement.
Bon à savoir : les personnes qui remplacent une chaudière au fioul, au charbon ou au gaz autre qu'à condensation par une chaudière biomasse de classe 5 selon la norme NF EN 303.5 peuvent bénéficier d'une prime à la conversion. La prime peut atteindre 4 000 € pour les ménages modestes ou 2 500 € pour les autres ménages (arrêté du 31 décembre 2018).
Pour approfondir la question :
- La chaudière à pellets fait partie des chaudières à bois.
- Voir aussi notre astuce Chaudière mixte pellets/bois.