Le ballon de chaudière est le réservoir qui stocke l’eau sanitaire chauffée par le circuit caloporteur du générateur de chaleur, avant sa distribution vers les appareils de puisage. Le matériau de la cuve (en acier, acier inoxydable ou en cuivre) est à choisir en fonction de la composition et la qualité de l'eau de votre réseau. Il faut également bien étudier vos besoins pour trouver la contenance de ballon la mieux adaptée à votre consommation.
Ballon chaudière : un fonctionnement simple et fiable
Le ballon peut être intégré à la chaudière ou être installé séparément, posé au sol ou suspendu sur un mur.
Il contient un échangeur de température (généralement un serpentin) relié à la chaudière de chauffage central par un réseau hydraulique dédié. En circulant dans ce dispositif, le liquide caloporteur transmet, par contact, ses calories à l’eau sanitaire. Un échangeur amovible présente l’avantage d’offrir un accès au serpentin et à l’intérieur du réservoir, pour en effectuer l’entretien périodique (nettoyage ou détartrage).
Comme tous les chauffe-eau, le ballon chaudière reçoit systématiquement :
- une couche d’isolation thermique ;
- un groupe de sécurité prévenant les surpressions ;
- une anode de protection contre l’électrolyse (sauf cuves inox) ;
- un thermomètre de contrôle ;
- un purgeur.
À noter : il peut être, en outre, doté d’un thermostat, régulant la température d’eau sanitaire par le contrôle du débit de liquide caloporteur.
Ballon chaudière : choix du matériau
Le matériau employé pour la cuve du ballon de chaudière conditionne sa résistance à la corrosion, sa longévité et ses qualités sanitaires. Le choix du matériau de cuve sera donc largement influencé par la composition de l’eau du réseau.
- Les cuves en acier, à l’intérieur émaillé ou revêtu d’un film synthétique sont les plus répandues, les moins onéreuses mais les plus fragiles.
- Les cuves en acier inoxydable équipent principalement les chaudières haut de gamme. Leur durée de vie est quasiment illimitée et leur hygiène remarquable.
- Les cuves en cuivre, ou acier recouvert de cuivre, offrent une bonne résistance aux eaux alcalines, mais sont plus fragiles en présence d’eau trop douce (pH<7) ou de forte teneur en chlorures. Ce type de ballons est en voie de disparition.
Conseil : préférez l’inox austénitique (acier chrome/nickel) pour les eaux agressives et l’inox terrifique (acier chrome/molybdène) pour les eaux chargées en chlorures, même fortement minéralisées.
Ballon chaudière : quelle contenance choisir ?
Le meilleur rapport confort/économie est étroitement lié à la capacité du ballon chaudière. Surdimensionné, il augmente l’investissement et les dépenses d’énergie sans valeur ajoutée pour le confort. De trop faible capacité, il ne fournit pas le service minimum. Le déficit de confort est alors évident. Définir le volume idéal n’est pas simple, car les besoins peuvent évoluer avec le temps, la composition de la famille ou l’usage du local.
Lorsque d’importantes fluctuations temporaires de consommation d’eau sanitaire sont prévisibles, il peut être intéressant de prévoir un dispositif à double détente : un ballon intégré à la chaudière répondant à l’usage courant, plus un ballon additionnel séparé, mis en service à la demande.
À titre d'exemple, la consommation conventionnelle moyenne d'eau chaude sanitaire (à 40°C) est de 65 L par personne. Un ballon chaudière de 100 L (à 65°C) est donc indiqué pour un couple. Si ce couple reçoit périodiquement ses enfants (2 adultes + 2 enfants), un ballon de 200 L (420 L d'eau à 40°C) sera tout juste suffisant. Entretenir un tel volume toute l'année pour seulement quelques semaines d'utilisation n'est pas économiquement concevable. La bonne solution consiste donc à installer un ballon additionnel séparé de 100 L, qui ne sera connecté au réseau de chauffage que pendant la période concernée.
Bon à savoir : certains ballons additionnels, dits mixtes, sont munis d’une résistance électrique. Ils sont capables de fournir l’eau chaude sanitaire hors des périodes de chauffe (intersaisons) ou d’accélérer le cycle de mise en température (besoin temporaire non planifié).
Ballons de chaudière : les prix
Définir la valeur d’un ballon intégré est illusoire. Neuf, il est noyé dans la fourniture générale. En remplacement, il subit la plus-value habituelle appliquée au marché captif des pièces détachées. Les prix dépendent surtout des matériaux.
Prix TTC moyens (hors pose), des ballons additionnels ou séparés de 200 litres :
- Cuve acier émaillé : entre 400 et 500 €.
- Cuve inox austénitique : entre 800 et 1 000 €.
- Cuve acier émaillé : entre 500 et 600 €.
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